Une équipe de chirurgiens du centre esthétique américain du « Massachusetts Eye and Ear » a découvert que, sur 180 patients soumis à une rhinoplastie, seuls deux patients administraient durant leur convalescence des calmants à base d’opioïdes. Cette étude montre bien que les patients ont ressenti moins de douleur que prévu et que le nombre maximal de comprimés opioïdes pour gérer la douleur postopératoire pourrait être plus faible que prévu.
Un des chirurgiens qui ont réalisé ce constat évoque : « Lorsque nous avons examiné le nombre de patients qui avaient besoin de renouvellement de l’ordonnance affichant la prise d’opioïdes, nous avons remarqué qu’il est presque négligeable. Cela nous dit que nous sommes probablement en train de prescrire des médicaments qui ne servent à rien après une chirurgie esthétique du nez ».
L’équipe a examiné 180 cas de rhinoplasties effectuées en Massachussetts. 178 patients ont seulement pris des antalgiques pour apaiser les maux et les effets secondaires qui étaient généralement légers. Ce résultat est surprenant puisque l’opération est assez invasive et engendre des douleurs qui peuvent être dures à supporter.
Donc une réduction des prescriptions de calmants à base d’opioïdes s’avère possible afin de minimiser l’addiction à ce stupéfiant qui devient de plus en plus utilisée par les toxicomanes aux Etats-Unis.
En France, cette substance similaire à la morphine est encore prescrite aux patients ayant subi une intervention chirurgicale et qui éprouvent des douleurs importantes pendant la période postopératoire. Des recherches médicales effectuées par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) corroborent ce qui a été déduite par les chirurgiens américains.
Ces interprétations sont déjà prises en considération par l’ordre national des médecins qui tend à raréfier l’utilisation des opioïdes comme médicament après certaines chirurgies. Pour le moment, le ministère de la santé français n’a pas décidé de l’interdire en raison de son utilisation dans les soins palliatifs et anti tumeurs. Affaire à suivre !